Tictac, tictac, c’est le son mythique d’une horloge à balancier qu’on entend en s’approchant de son cadran. Certaines horloges murales à pendule n’émettent plus de bruit, mais conservent toutefois le même mécanisme que les modèles anciens. Mais qui a eu la brillante idée de créer l’horlogerie à mouvement oscillant ? Comment fonctionne-t-il ? Comment le remonter et le régler ? Cet article fait le point sur toutes les questions que vous vous posez sur les horloges à balancier.

Horloge à balancier : qui l’a inventé ?
L’invention de l’horloge à balancier remonte en 1656 suite aux recherches de Christian Huygens. Il a repris les formules de Galilée portant sur l’isochronisme d’une pendule, mais a voulu davantage les perfectionner.
Par la suite, Mr Huygens a établi une relation entre la longueur d’un balancier oscillant et le temps pour en construire la première version de la l’horloge murale à balancier. Cette dernière ne perdait tout au plus qu’une minute par jour. Durant les années qui suivent, il perfectionna son concept jusqu’à arriver à une limite de perte de 10 secondes tout au plus par jour.
De quoi est composée une horloge à balancier ?
Une horloge murale à balancier se compose de deux parties principales, à savoir l’habillage et le mouvement.
L’habillage regroupe l’ensemble des éléments détachés contribuant à l’aspect général de l’horloge. Il comprend :
- le boîtier renfermant le mécanisme en entier .
- le cadran qui affiche l’heure .
- les aiguilles des heures, minutes et secondes qui indiquent avec précision le temps .
- la vitre représentée par une mince plaque de verre, de saphir ou de plastique couvrant l’ensemble du cadran.
Le mouvement de son côté revêt l’aspect technique de la montre. Il tient compte de l’ébauche, du ressort de barillet, de l’échappement et de l’organe régulateur qui se compose du balancier/pendule, d’un système antichoc et d’un ressort spiral.

Principe de fonctionnement d’une horloge balancier
Le fonctionnement des horloges à balancier repose sur un principe de mouvement oscillant faisant intervenir une tige de remontoir, un balancier et un échappement.
Contrairement aux horloges électroniques, elles ne marchent pas avec une pile, mais plutôt grâce à une tige de remontoir qu’il faut tourner pour la faire remonter. Cette dernière s’arme d’un ressort prenant la forme d’un S qui va stocker l’énergie accumulée et la retransmettre ensuite petit à petit à l’ensemble du mécanisme. Ce ressort est placé dans une cage spécifique appelée « tambour de barillet » ou « roue dentée ». Une fois qu’il se désarme, le tambour fait automatiquement des mouvements de rotation et va actionner toutes les roues de l’horloge qui constituent le rouage.
La vitesse à laquelle ces roues tournent est réglée à l’aide du balancier qui se trouve généralement à la base de l’horloge. Il effectue un va-et-vient afin de transmettre des informations à l’échappement. Ce dernier a pour rôle d’entretenir et gérer le comptage des heures. Ces informations seront finalement transmises aux rouages, puis aux aiguilles qui vont vous donner l’heure.

L’échappement, un complexe à l’origine des mouvements de l’horloge
Le secret des mouvements d’une horloge murale à balancier se trouve surtout dans son échappement. Ce dernier figure d’ailleurs parmi les éléments les plus complexes à fournir et à placer à l’intérieur de l’horloge. Il a pour mission de transmettre l’énergie mécanique au balancier en vue d’entretenir ses oscillations et ses alternances de mouvement.
L’énergie qu’il apporte doit à priori compenser l’énergie perdue matérialisée en frottement au cours d’une demi-oscillation dans le but d’équilibrer l’alternance du balancier. Ce sera ensuite le nombre d’alternances effectué en une heure qui va déterminer sa fréquence. Plus cette fréquence est élevée, plus les mouvements de l’horloge sont précis. On notera que les oscillations d’une montre mécanique se caractérisent par le fameux son « tic-tac ».

Que comprendre du principe d’alternance de mouvement ?
L’échappement effectue des mouvements en alternance. Cette dernière se compose en trois phases principales :
- une phase de dégagement .
- une phase d’impulsion .
- une phase de chute.
Phase de dégagement
Durant la phase de dégagement se caractérise par la libération de la roue d’échappement. Au début du mouvement, cette dernière est bloquée par une palette d’entrée. Néanmoins, l’une de ses dents reste en contact avec le grand plateau du balancier. Une cheville se lie également au plateau et vient s’engager aux cornes de l’ancre.
En bougeant, le balancier fait pivoter la cheville, qui à son tour fait tourner l’ancre. La palette d’entrée monte tandis que la palette de sortie descend. Ce mouvement va ensuite libérer la roue d’échappement, désarmer le ressort et actionner le rouage.
Phase d’impulsion
En fin de la phase de dégagement, l’une des dents de la roue d’échappement est toujours en contact avec le plateau de la palette d’entrée. Pendant la phase d’impulsion, elle transmet des mouvements mécaniques à l’ancre via la palette, ensuite au balancier via la cheville.
Les palettes d’entrée et de sortie vont respectivement monter et descendre. Une fois arrivée à un angle de 35° de rotation, la palette d’entrée va se séparer de la roue pour ne plus transmettre d’énergie. Ce phénomène coïncide avec la phase de chute.
Phase de chute
Une fois la roue éloignée de la palette d’entrée, elle peut tourner librement jusqu’à ce que l’une de ses dents se lie au plan de repos situé sur la palette de sortie. En parallèle, l’ancre se met en contact avec la goupille. Ces deux mouvements caractérisent la chute de l’alternance.
Il est bon de noter que durant les phases de chute et de dégagement, le ressort du barillet reste armé. La roue étant souvent bloquée, l’horloge pourra généralement tenir plus de 50 heures avant de nécessiter un remontage mécanique.
D’autres informations à connaitre sur l’alternance de l’échappement ?
Deux alternances d’échappement comprennent une oscillation pendant laquelle la roue tourne d’une dent. Le balancier effectue un mouvement alternatif étant donné que le sens de rotation prend une autre tournure à chaque alternance.
En moyenne, un balancier garde une fréquence estimée à 4 Hz, soit quatre oscillations à la seconde et donc huit alternances.
Comment remonter les horloges à balancier ?
Au fil de plusieurs heures, le contrepoids d’une horloge à pendule se rallonge. Il faut alors le remonter pour que les oscillations reprennent et que les aiguilles de l’horloge continuent à tourner. Le remontage se fait à partir d’un remontoir ou d’une clé que vous allez enfoncer dans une ou plusieurs serrures.
En principe, ces serrures se trouvent à proximité du chiffre 3/III, 9/IX, 12/XII et 6/VI. Elles peuvent également se placer en son centre. Si vous avez du mal à les repérer, pensez à consulter les instructions données par la notice.
En général, les horloges à balancier neuves sont livrées avec une clé/un remontoir (c’est le cas pour toutes nos horloges à balancier). Néanmoins, si vous ne savez plus où vous l’avez mis, vous pouvez facilement vous en procurer un nouveau en ligne. En effet, quelques commerces traditionnels en vendent toujours ou bien vous pouvez vous procurer notre modèle standard de remontoir à balancier fonctionnant avec toutes les horloges directement sur notre boutique en ligne en cliquant sur l’image ci-dessous

Comment se servir du remontoir pour remonter son horloge ?
Insérez le bout du remontoir ou de la clé à l’intérieur de la serrure de remontage sur le cadran. Normalement, une clé livrée avec l’horloge devra facilement s’adapter aux dimensions de la serrure, sans avoir à le forcer.
Retenez le cadran avec une main et faites tourner la clé doucement avec l’autre main. Essayez de le faire tourner dans le sens de l’aiguille d’une montre ou dans le sens contraire. En effet, tous les modèles d’horloges à pendule n’adoptent pas forcément le même mécanisme. Au fur et à mesure que vous tournez, le poids devra remonter automatiquement.
Pour le cas des horloges modernes, la pendule peut rester fixe. Le remontage s’arrête au moment où le mécanisme ne tourne plus.
Répétez le même mouvement avec les autres serrures placées sur le cadran en vous servant du même remontoir ou de la même clé. Dans des cas rares, il faut se servir de plusieurs clés de différentes tailles si les serrures ne présentent pas les mêmes dimensions.
Est-il possible de réaliser un remontage sans clé ?
Certains modèles d’horloge à balancier peuvent être remontés sans avoir recours à une clé ou un remontoir. Pour le remonter, il vous suffira de faire tourner l’aiguille des minutes suivant le sens inverse à la normale. À chaque fois que l’aiguille des heures atterrit sur le 12/XII, laissez l’horloge sonner avant de continuer. Arrêtez-vous après que cette dernière ait effectué une centaine de rotations.
Aussi, l’horlogerie moderne a permis la conception d’horloge murale à vis placée au niveau du balancier. Il vous suffit alors de le resserrer ou de le dévisser pour accélérer ou ralentir la cadence de l’horloge.
Quand remonter son horloge ?
Techniquement, une horloge murale à pendule peut fonctionner pendant 7 ou 8 jours sans avoir besoin de remontage. Vous devez donc remonter votre horlogerie toutes les semaines afin d’assurer son bon fonctionnement et éviter tout risque de retard ou d’arrêt imprévu. Par la suite, vous ne risquez pas de vous tromper facilement d’heure.
D’ailleurs, rien ne vous empêche de remonter votre horloge plus fréquemment à raison de 2 fois par semaine.
Comment régler son horloge à balancier ?
Régler une horloge à balancier fait généralement appel à deux éléments importants : le calage de mouvement ou mécanisme et la longueur du balancier.
Le calage de mouvement a pour objectif de corriger les défauts de son qu’émet l’horloge. En effet, un son régulier se caractérise par une répétition de tic-tac et non de tiiic prolongé ou taaac prolongé. Afin d’obtenir le son correct, glissez des cales découpées en carton entre le mécanisme de la montre et la caisse dans laquelle il est placé. Ces cales placent le mécanisme à une position d’équilibre qui va engendrer un tic-tac régulier. Vous pouvez le vérifier en écoutant attentivement ses oscillations.
Une fois le tic-tac réglé, il faut maintenant passer au réglage de la longueur du balancier. L’idée consiste à faire tourner l’écrou qui maintient la lentille de ce dernier afin de réguler les mouvements de la pendule. Une pendule en avance doit subir un rallongement du balancier tandis qu’une pendule en retard doit faire l’objet d’un raccourcissement de balancier.
Pourquoi acheter une horloge murale à balancier ?
Les horloge murales à balancier s’apprécient bien pour leur esthétisme haut de gamme qui en fait de parfaits objets décoratifs à placer au mur. Tout comme les mobiliers, elles apportent plus de valeur à la place dans laquelle elles sont posées tout en rajoutant une touche de décoration vintage très tendance. En raison de leur rareté, certains modèles peuvent même devenir des pièces de collection incontournables à adopter chez soi ou dans son bureau.
Un autre avantage majeur de l’horloge à balancier est l’absence d’une alimentation électrique. Vous n’avez donc pas à devoir acheter des piles à chaque fois que ses aiguilles s’arrêtent. Néanmoins, en contrepartie, il faudra prévoir un remontage une fois par semaine.
Des inconvénients ?
Comme inconvénient, les horloges à balancier paraissent plus lourdes que les horloges électriques en raison du poids du balancier/de la pendule et les dimensions mécaniques de son système. Elles nécessitent aussi un entretien plus important de façon périodique.
Cependant, les fabricants ont fait de leur mieux pour mettre au point des types d’horloge murale à balancier plus léger et moins encombrant.

Pourquoi une horloge à balancier est-elle en retard de quelques secondes ?
Toutes les horloges à pendule enregistrent un retard de quelques secondes toutes les 24 heures passées. Mais pourquoi donc ?
Nombreuses peuvent être les raisons qui contribuent à retarder le mécanisme d’une horloge à balancier.
Les variations physiques et climatiques
L’une des raisons pour laquelle une horloge à pendule perd quelques précisions de secondes chaque jour est la présence de variations physiques et climatiques. En effet, elle est très sensible aux changements de température, de pression, d’humidité ou d’interférences magnétiques. Ces différents facteurs contribuent indirectement à comprimer ou à dilater anormalement ses ressorts et son balancier.
Les frottements
Étant donné sa nature mécanique, une horloge à pendule ne peut éviter la présence de frottements au cours de son fonctionnement. Or, ces frottements conduisent inévitablement à des perturbations quant à la précision de l’heure. Il peut s’agit de frottement sec (contact entre solides), de frottement avec l’air ou encore de l’usure des matériaux.
Comment entretenir convenablement son horloge à pendule ?
Contrairement aux horloges électroniques, les horloges à balancier ont besoin d’une révision périodique durant laquelle il faudra la remonter et l’huiler convenablement.
Au fil du temps, son mécanisme se bloque plus facilement. L’application d’une huile ou d’un lubrifiant s’impose alors à ce point.
